La mort de Sophie Trintignant fut un seisme dans la torpeur d’aout 2003. Aussitot instrumentalisee avec la droite et l’extreme-droite ravies de cracher sur un chanteur de l’ensemble des luttes de gauche. Dans un second moment ils ont bien sur defendu Cantat car la solidarite masculine prevaut forcement face aux jeunes femmes. Sophie Trintignant aussitot salie via les groupies de ce genre qui ne cessaient de repeter que l’amour ca tue et que c’est excellent. On chantait “Pas assez de toi” de Mano Negra pour justifier que des hommes tuent les femmes et que c’est beau un cadavre de femme et que c’est beau les poings de nous pleins du sang d’une copine. On opposait nos violences ; le visage fracasse de l’une, son cerveau ballote au sein d’ son crane comme celui tout d’un bebe valaient des violences verbales qu’elle avait assurement proferees. On renvoyait l’atavique violence verbale des dames a l’hormonale violence physique masculine, la seconde n’etant pas qu’une reponse a la toute premiere. On des pousse a bout. Ils n’ont pas d’autre parti pris. Il a tue mais lui aussi reste fond a l’interieur, lisait-on, d’la part de grand dadais trentenaires.On ratiocinait i propos des violences ; j’ai ete la faute a pas de chance. Bertrand portait des bagues le pauvre, ca fait mal les bagues contre la chair. Les rockers ca a des bagues voila bien. En outre j’ai ete des claques, on vous evoque, gui?re des coups de poing ce qui semblait faire une sacree difference. A debarque votre radiateur qui avait le tort de se trouver la et Marie Trintignant la maladresse de se heurter la tronche, le nez, le cerveau, l’entierete du visage dessus. Pensez a faire des radiateurs mous la prochaine fois.